1. Écouter sans juger. La première réaction naturelle est souvent de rassurer, de dire que "tout ira bien". Mais cette réponse peut être perçue comme une minimisation. Il est plus utile d'écouter sincèrement, sans interrompre, même si la peur exprimée semble irrationnelle. Une phrase comme "Je comprends que tu sois inquiet·e, c'est légitime" est parfois plus efficace qu'un long discours médicalisé.
2. Informer sans dramatiser. Plutôt que déballer des données brutes, mieux vaut expliquer concrètement : combien de temps dure l'examen, comment se préparer, ce que le radiologue recherche. Par exemple, pour une mammographie : "C'est rapide, un peu inconfortable mais pas douloureux, et ça peut vraiment faire la différence." Apporter une brochure, montrer une vidéo de démonstration ou relayer les informations du site du CID peut renforcer la confiance.
3. Montrer l'exemple. Rien n'est plus impactant qu'un témoignage personnel. Dire : "J'ai passé une IRM l'an dernier, et j'avais peur aussi. Mais le personnel était très présent, j'ai fermé les yeux, c'est passé vite. J'étais soulagé·e d'avoir fait le pas." Ce type de partage crée de l'identification, réduit l'anxiété, et humanise le geste médical.
4. Proposer une aide concrète. L'organisation peut devenir un prétexte pour ne pas agir : "Je n'ai pas le temps", "Je ne sais pas où aller", "Je dois garder les enfants". Offrir de prendre le rendez-vous, accompagner jusqu'à la clinique, s'occuper de la logistique du quotidien transforme l'examen en un acte partagé. Vous pouvez dire : "Et si on appelait ensemble pour prendre rendez-vous ? Je viendrai avec toi."
5. Rappeler l'amour, pas la peur. Il ne s'agit pas de faire peur, mais de rappeler ce qui compte : la vie, les proches, le futur. "Je tiens à toi. Je veux qu'on continue à faire des projets ensemble. Cet examen est une manière de prendre soin de toi, maintenant." Le dépistage n'est pas un geste technique, c'est un acte de lien.
"Mieux vaut savoir que tarder. Le doute abîme bien plus que la certitude."