Prendre soin de sa santé l’été
L’été est synonyme de voyages, de sport, de chaleur et d’activités extérieures intenses. Pourtant, cette période apparemment propice au bien-être expose l’organisme à de nombreux stress physiologiques souvent sous-estimés : surcharge cardiovasculaire liée à la chaleur, lombalgies réactivées par les longs trajets, troubles urinaires accentués par la déshydratation, migraines favorisées par les variations de pression ou encore phlébites favorisées par l’immobilisation prolongée. Ces risques, souvent silencieux, peuvent évoluer sans alerte clinique franche avant de se manifester brutalement sous forme d’accidents aigus en pleine période estivale.
Dans ce contexte, l’imagerie médicale préventive permet aujourd’hui d’objectiver ces vulnérabilités avant la saison estivale. Grâce aux progrès des technologies basse dose, à la précision des IRM spécialisées et à l’assistance croissante de l’intelligence artificielle, les bilans d’imagerie deviennent un outil clé de la prévention proactive.
En Suisse, cette approche personnalisée est de plus en plus intégrée dans les pratiques médicales préventives, notamment pour les patients présentant des facteurs de risque identifiés : cardiovasculaires, rachidiens, gynécologiques, prostatiques ou neurologiques. Le Centre d’Imagerie et Diagnostique (CID Lausanne) s’inscrit pleinement dans cette dynamique de médecine prédictive, en proposant des bilans d’imagerie spécialisés avant l’été, permettant ainsi d’anticiper et sécuriser la santé des patients à risque.
Les risques cardiovasculaires estivaux
La chaleur est l’un des principaux facteurs environnementaux susceptibles de déstabiliser le système cardiovasculaire, en particulier chez les patients porteurs de fragilités préexistantes. Durant les périodes de canicule, l’organisme met en œuvre des mécanismes d’adaptation pour réguler sa température interne : vasodilatation périphérique, sudation accrue, augmentation du débit cardiaque. Ces adaptations peuvent rapidement devenir insuffisantes chez les personnes âgées, les insuffisants cardiaques, les patients hypertendus ou diabétiques, ou encore chez les patients sous diurétiques ou bêtabloquants.
En Suisse, les données de l’OFSP confirment une surmortalité cardiovasculaire significative lors des périodes de chaleur intense. Les infarctus du myocarde, les troubles du rythme, les décompensations cardiaques aiguës et les accidents vasculaires cérébraux augmentent de manière notable durant les épisodes caniculaires, même dans nos régions tempérées.
L’imagerie cardiovasculaire préventive permet aujourd’hui de mieux stratifier ce risque. Le calcium score coronarien, réalisé par scanner cardiaque ultra-basse dose, offre une quantification objective de la charge athéroscléreuse coronaire avant même l’apparition de tout symptôme clinique. L’échocardiographie de contrôle permet quant à elle d’évaluer la fonction cardiaque globale et de dépister une surcharge précoce chez les patients insuffisants cardiaques avant la période estivale.
Au CID Lausanne, ces examens sont réalisés de manière ciblée avant l’été pour les patients identifiés à risque, permettant une adaptation anticipée des traitements et une sécurisation active avant les premières vagues de chaleur.
Prévenir les lombalgies et douleurs rachidiennes de voyage
Les longs trajets estivaux en voiture, en avion ou en train représentent une sollicitation mécanique importante du rachis lombaire, souvent sous-estimée par les patients souffrant déjà de douleurs dorsales chroniques ou d'antécédents de hernie discale. L’immobilisation prolongée, les micro-vibrations et les positions assises maintenues durant plusieurs heures favorisent les récidives de lombalgies aiguës, les sciatiques et parfois l’apparition de nouvelles protrusions discales.
Certaines activités estivales (randonnées prolongées, sports de glisse nautique, efforts intenses non préparés) peuvent également réactiver des instabilités vertébrales silencieuses. En l’absence de diagnostique structurel précis, ces douleurs sont souvent prises en charge de manière symptomatique, sans cibler la véritable cause mécanique sous-jacente.
L’imagerie du rachis permet aujourd’hui d’objectiver ces lésions structurelles : hernies discales, rétrécissements canalaires, spondylolisthésis ou discopathies dégénératives. L’IRM lombaire est l’examen de référence pour évaluer l’intégrité discale et nerveuse avant l’été chez les patients présentant des douleurs récidivantes. Le scanner rachidien dynamique peut, quant à lui, mieux mettre en évidence certaines instabilités vertébrales méconnues.
Checklist préventive à se poser avant l’été :
- Ai-je déjà eu des douleurs lombaires importantes lors de voyages précédents ?
- Ai-je des antécédents de hernie discale opérée ou non opérée ?
- Les longs trajets (> 3h assis) déclenchent-ils systématiquement des douleurs lombaires ?
- Ai-je parfois des irradiations dans les jambes, des engourdissements, des fourmillements ?
- Mon travail quotidien ou mes loisirs exposent-ils mon dos à des efforts répétés ?
- Est-ce que je pars en vacances avec des activités physiques inhabituelles prévues (randonnées, sports d’eau, activités prolongées) ?
Un simple bilan d’imagerie rachidienne préventif permet souvent d’adapter les mesures posturales, de planifier des séances de physiothérapie ciblée ou, dans certains cas, de programmer une prise en charge interventionnelle avant que la pathologie ne s’aggrave en plein été.
L’imagerie de la femme avant l’été : check-up mammaire et pelvien
L’été est souvent une période charnière pour réaliser des bilans de santé féminins. Avant les départs en vacances, avant la rentrée ou avant des périodes de forte charge familiale, c’est souvent le bon moment pour réaliser les contrôles d’imagerie préventive recommandés.
Le dépistage du cancer du sein reste le pilier majeur de la prévention oncologique féminine. En Suisse, les programmes de dépistage organisés par mammographie sont en place dès 50 ans, mais l’imagerie doit parfois être adaptée selon les profils individuels. Chez certaines patientes aux seins denses, la mammographie seule peut manquer de sensibilité. L’échographie mammaire complémentaire, voire l’IRM mammaire ciblée en cas de risque génétique élevé (BRCA, antécédents familiaux précoces), améliore considérablement la détection précoce des lésions infra-cliniques.
En parallèle, certaines douleurs pelviennes chroniques (endométriose, kystes ovariens, fibromes utérins) peuvent être exacerbées par les variations hormonales estivales, l’activité physique accrue ou les voyages. L’IRM pelvienne, non invasive et sans irradiation, constitue l’examen de choix pour objectiver et cartographier ces pathologies avant l’été, permettant ainsi d’adapter les traitements et la surveillance pendant la période estivale.
Checklist préventive à se poser avant l’été :
- Suis-je à jour dans mon dépistage du cancer du sein (mammographie, échographie ou IRM) ?
- Ai-je des antécédents familiaux de cancer du sein ou de l’ovaire avant 50 ans ?
- Mes seins sont-ils classés « denses » à la mammographie ?
- Ai-je des douleurs pelviennes cycliques récurrentes ?
- Présente-je des règles abondantes, des saignements intermenstruels ou des douleurs lors des rapports ?
- Des épisodes de douleurs pelviennes sont-ils plus fréquents durant les activités physiques prolongées ?
- Prévois-je un voyage long avec des variations de climat et de rythme qui peuvent aggraver certains troubles gynécologiques ?
L’imagerie de précision permet aujourd’hui une prévention féminine personnalisée et parfaitement adaptée aux vulnérabilités de chacune. Anticiper un bilan avant l’été, c’est souvent se sécuriser pour toute l’année.
La santé de l’homme : dépistage prostatique préventif
L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est extrêmement fréquente après 50 ans et peut se compliquer en période estivale sous l’effet de la déshydratation, de la chaleur et des modifications de rythme de vie. Les troubles urinaires (pollakiurie, nycturie, dysurie) s’aggravent souvent en voyage ou lors des activités estivales. L’exposition prolongée à la chaleur et les modifications d’hydratation peuvent favoriser les rétentions aiguës d’urine, les infections urinaires et, dans certains cas, des complications infectieuses prostatiques.
Parallèlement, le cancer de la prostate demeure le cancer le plus fréquent chez l’homme en Suisse. Le dosage du PSA constitue le premier niveau de dépistage, mais sa sensibilité et sa spécificité sont limitées. Aujourd’hui, l’IRM multiparamétrique de la prostate est devenue l’examen de référence dès qu’un doute existe : elle permet de localiser et de caractériser les lésions, de réduire les biopsies inutiles et de cibler avec précision les biopsies nécessaires.
L’été est un moment particulièrement pertinent pour planifier ce type de bilan préventif chez les hommes à risque, afin d’éviter d’éventuelles complications urologiques pendant les vacances et d’anticiper la prise en charge des anomalies prostatiques détectées.
Checklist préventive à se poser avant l’été :
- Ai-je des troubles urinaires fréquents (miction difficile, jet faible, envies fréquentes) ?
- Suis-je réveillé la nuit par des envies d’uriner (nycturie) ?
- Ai-je déjà présenté un épisode de rétention aiguë d’urine ?
- Mon PSA a-t-il déjà été mesuré et était-il anormal ou fluctuant ?
- Ai-je des antécédents familiaux de cancer de la prostate ?
- Prévois-je un voyage prolongé (voiture, avion, croisière) qui pourrait aggraver ces troubles urinaires ?
- Ai-je déjà présenté des infections urinaires récidivantes ?
L’IRM de la prostate permet aujourd’hui d’éviter des biopsies inutiles, de détecter précocement les formes agressives et de rassurer les patients en cas d’image bénigne. Un bilan estival anticipé évite bien des complications imprévues en vacances.
Risques neuro-vasculaires en voyage
Les périodes estivales, et particulièrement les longs voyages, exposent certaines populations à des risques neurologiques et neurovasculaires souvent méconnus. Les vols long-courriers, les croisières et les trajets prolongés favorisent l’apparition de troubles veineux (phlébites, embolies pulmonaires) mais peuvent également déclencher des épisodes neurologiques transitoires : migraines, vertiges, troubles visuels, paresthésies.
Les patients migraineux sont particulièrement sensibles aux variations de pression atmosphérique en avion, aux modifications hormonales (chez la femme), à la déshydratation et aux dérèglements du rythme de sommeil souvent associés aux vacances. Dans certains cas, des céphalées récentes ou modifiées peuvent masquer des pathologies sous-jacentes qui méritent un bilan plus approfondi avant un long déplacement.
L’imagerie neuro-vasculaire moderne permet aujourd’hui une évaluation complète en prévention :
- L’IRM cérébrale permet d’exclure des lésions structurelles ou des micro-infarctus passés inaperçus.
- L’angio-IRM ou l’angio-scanner des troncs supra-aortiques détecte les sténoses carotidiennes silencieuses.
- Les bilans veineux en écho-Doppler permettent d’objectiver les risques thrombo-emboliques.
Checklist préventive à se poser avant l’été :
- Suis-je sujet à des migraines récidivantes, surtout en voyage ou en avion ?
- Ai-je des troubles visuels, paresthésies, vertiges ou pertes transitoires de parole récents ?
- Ai-je des antécédents personnels ou familiaux d’AVC ou d’AIT ?
- Mon bilan vasculaire (carotides, veines profondes) a-t-il déjà été réalisé ?
- Ai-je des facteurs de risque thrombotiques (contraception hormonale, tabac, surpoids, sédentarité prolongée) ?
- Ai-je prévu un voyage long (> 5h de transport immobilisé) cet été ?
Un simple bilan neurologique préventif permet d’évaluer le risque vasculaire cérébral et d’adapter les recommandations préventives de manière personnalisée avant tout grand déplacement estival.
Les bénéfices de l’imagerie de précision au CID Lausanne
L’avantage majeur du CID repose sur :
- Une expertise radiologique spécialisée
- Des équipements de dernière génération
- Une organisation fluide avant l’été (Rendez-vous rapides, check-up, transmission rapide des résultats aux médecins traitants
- Un contrôle strict de la radioprotection (basse dose systématique)
- Respect des standards suisses (OFSP, FMH, LaMal)
- Utilisation systématique des protocoles optimisés basse dose sur scanner et IRM
L’imagerie préventive est désormais un véritable outil de médecine prédictive et personnalisée. Le CID Lausanne s’engage à offrir un parcours de soins fluide, sûr et parfaitement adapté aux enjeux de santé spécifiques de la période estivale.
L’apport de l’intelligence artificielle dans l’analyse préventive au CID Lausanne
Quels sont ses apports concrets ?
En scanner thoracique basse dose :
- Détection automatisée des micro-nodules pulmonaires dès 3-4 mm.
- Comparaison objective entre examens successifs pour surveiller l’évolution des lésions.
- Réduction du risque de faux négatifs sur les très petits nodules.
En imagerie cardiaque (calcium score) :
- Quantification automatisée précise des volumes calciques.
- Cartographie fine de la distribution des plaques athéroscléreuses coronaires.
En IRM multiparamétrique (prostate et sein) :
- Assistance à la caractérisation des lésions suspectes.
- Amélioration de la reproductibilité des scores d’agressivité (PI-RADS, BI-RADS).
En neuro-imagerie vasculaire :
- Détection des sténoses carotidiennes subtiles ou évolutives.
- Quantification des flux vasculaires cérébraux.
L’IA au CID Lausanne ne remplace jamais l’expertise humaine : L’ensemble des résultats est systématiquement revu, validé et intégré par les radiologues FMH spécialisés, qui gardent la responsabilité médicale complète de l’interprétation. L’IA constitue ainsi un renfort sécuritaire, particulièrement pertinent en prévention où la détection de lésions très précoces conditionne souvent le pronostic.
Au CID Lausanne, ce type de parcours intégré permet d’objectiver les vulnérabilités avant les périodes estivales à risque, et d’ajuster les mesures thérapeutiques ou comportementales avant tout déplacement prolongé.
Perspectives et innovations futures en imagerie préventive estivale
Des protocoles d’imagerie ultra-basse dose généralisés
L’intégration progressive de biomarqueurs radiomiques et d’IA avancée
Des bilans préventifs combinés et interdisciplinaires
Des modèles de risque prédictif intégrés aux dossiers patients
Conclusion : anticiper pour voyager et profiter en toute sécurité
L’été offre l’opportunité de voyager, de pratiquer des activités physiques, de sortir du cadre habituel. Mais cette période met parfois à l’épreuve des fragilités silencieuses que seule l’imagerie médicale préventive peut détecter à temps.
Grâce aux avancées technologiques, à l’intégration de l’intelligence artificielle et à l’expertise multidisciplinaire du CID Lausanne, il est aujourd’hui possible de réaliser des bilans ciblés, personnalisés et sécurisés avant l’été, évitant ainsi de nombreuses complications imprévues en vacances.
La médecine préventive de précision devient un véritable levier de santé active. Ne pas attendre les premiers symptômes, c’est souvent offrir des années de qualité de vie supplémentaires.