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ACTUS

Vertiges : quand l'imagerie médicale devient une alliée du diagnostic



Un symptôme fréquent, des causes multiples

Les vertiges constituent un motif courant de consultation en médecine générale et en milieu hospitalier. Ils traduisent une perturbation de l’équilibre, souvent ressentie comme une illusion de mouvement du corps ou de l’environnement, une instabilité ou un malaise positionnel. Leur origine peut être périphérique (oreille interne, nerf vestibulaire) ou centrale (cerveau, tronc cérébral), d’où l’importance de bien distinguer ces deux grands types pour orienter la prise en charge. Comprendre leur origine, leur mécanisme, ainsi que les parcours diagnostiques et thérapeutiques permet de mieux accompagner les patient·es et d’éviter les complications telles que la chute ou l’anxiété chronique.


Définition et mécanisme

Un vertige survient lorsqu’il y a un conflit entre les informations envoyées par les capteurs de l’équilibre du corps (oreille interne, vision, proprioception) et ce que le cerveau s’attend normalement à recevoir. Le système vestibulaire, situé dans l’oreille interne, joue un rôle clé : il perçoit les mouvements de la tête, les translations et les rotations, ainsi que les changements de position grâce à des organes spécialisés (canaux semi‑circulaires, otolithes). Ces signaux sont transmis via le nerf vestibulaire au tronc cérébral, au cervelet et aux centres cérébraux qui coordonnent posture, équilibre et stabilisation visuelle. Si un élément du système vestibulaire périphérique ou central est perturbé (inflammation, lésion, infection, influx nerveux altéré), l’intégration se fait mal, et le vertige peut s’installer.


Épidémiologie en Suisse et dans le monde

Le vertige touche entre 20 % et 30 % des personnes âgées de 18 à 64 ans et constitue un motif fréquent de consultation. La prévalence augmente avec l’âge : les personnes âgées sont particulièrement exposées aux troubles vestibulaires, aux déséquilibres multifactoriels et aux risques accrus de chute. En Suisse, comme ailleurs, la majorité des cas relèvent de pathologies périphériques bénignes, mais les causes centrales doivent toujours être écartées en cas de doute.


Principales causes des vertiges

Parmi les origines périphériques les plus fréquentes, le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) survient lorsque de petits cristaux (otolithes) se détachent dans l’oreille interne, déclenchant une illusion de rotation lors des mouvements de tête. La névrite vestibulaire est une inflammation aiguë du nerf vestibulaire, souvent virale, responsable de vertiges intenses, avec nausées et instabilité sans atteinte auditive. La maladie de Ménière se manifeste par des crises associant vertige, acouphènes, sensation de pression auriculaire et baisse auditive fluctuante. Les causes centrales, plus rares mais graves, incluent les AVC du tronc cérébral, les tumeurs du cervelet, les neurinomes de l’acoustique, ou encore certaines formes de migraine vestibulaire.


Signes cliniques et symptômes associés

Les vertiges peuvent durer quelques secondes à plusieurs jours selon la cause. Ils s’accompagnent souvent de nausées, vomissements, sueurs, troubles de la marche, vision floue, nystagmus ou instabilité posturale. Certains sont déclenchés par des mouvements de tête, d’autres surviennent au repos. L’existence de signes neurologiques associés (troubles visuels, dysarthrie, paresthésies) oriente vers une cause centrale, nécessitant un bilan approfondi.


Diagnostic : quand l’imagerie devient essentielle

Le diagnostic repose sur l’anamnèse, l’examen clinique (tests de position, nystagmus, marche) et parfois des tests vestibulaires. L’imagerie entre en jeu lorsque les symptômes sont atypiques, prolongés, sévères ou lorsqu’une cause centrale est suspectée. L’IRM cérébrale, avec séquences ciblées sur le tronc cérébral et l’angle ponto-cérébelleux, permet de détecter des lésions ischémiques, tumorales ou inflammatoires. Le scanner peut être utilisé en urgence pour exclure une hémorragie cérébrale.


Le rôle du CID Lausanne

Au CID Lausanne, l’équipe reçoit régulièrement des patients pour IRM ou scanner en lien avec des vertiges d’origine indéterminée. Grâce à une expertise en neuroradiologie, les radiologues analysent en détail les structures impliquées dans l’équilibre, y compris l’oreille interne, les nerfs crâniens et le cervelet. L’accès rapide aux examens, la qualité des équipements et la collaboration étroite avec les médecins traitants permettent d’assurer un diagnostic fiable et rapide. Dans certains cas, l’IRM réalisée en urgence permet d’éviter un retard de traitement en cas d’AVC ou de pathologie compressive.


L’intelligence artificielle comme soutien au diagnostic

Le CID Lausanne intègre progressivement des outils d’intelligence artificielle dans l’analyse des IRM neurologiques. Ces technologies permettent une détection plus rapide des anomalies subtiles, une priorisation des dossiers urgents et un renforcement de la fiabilité du diagnostic, particulièrement dans les cas difficiles où les signes cliniques sont ambigus.


Parcours patient en Suisse

En Suisse, la première évaluation se fait souvent en médecine de premier recours. Si une cause périphérique est suspectée, un traitement symptomatique ou des manœuvres de repositionnement peuvent suffire. En revanche, tout doute sur une origine centrale ou une évolution atypique justifie une orientation vers un spécialiste ORL ou neurologue, avec recours à l’imagerie. Les centres d’imagerie comme le CID s’inscrivent dans ce parcours comme maillons indispensables de la filière de soins.


Cas clinique illustratif

Un homme de 65 ans, sans antécédents neurologiques connus, présente soudain un vertige rotatoire intense lors d’un changement de position, accompagné de nausées. L’absence de signes auditifs ou moteurs évoque un VPPB, confirmé par la manœuvre de Dix-Hallpike. Mais une patiente de 58 ans, hypertendue, présente un vertige brutal avec ataxie et vomissements : une IRM réalisée au CID Lausanne révèle un infarctus du tronc cérébral, nécessitant une hospitalisation immédiate. Ces deux cas illustrent la diversité des diagnostics et l’importance d’un accès rapide à l’imagerie en cas de doute.


Perspectives d’innovation

La recherche progresse vers des outils de quantification objective des vertiges (plateformes de stabilométrie, réalité virtuelle), des approches de rééducation personnalisées, et l’intégration de l’intelligence artificielle pour différencier automatiquement les vertiges d’origine centrale ou périphérique. En parallèle, les filières de soins suisses cherchent à renforcer l’accessibilité à l’imagerie avancée sur l’ensemble du territoire.


L’imagerie comme levier de précision

Les vertiges nécessitent une évaluation rigoureuse. Si la majorité des cas relèvent de troubles bénins, les formes centrales ou atypiques imposent un diagnostic rapide et précis. Le CID Lausanne s’affirme comme un partenaire de référence pour les médecins généralistes, ORL et neurologues, en offrant un accès fiable à l’IRM et au scanner cérébral, appuyé par une expertise reconnue et les dernières innovations en intelligence artificielle.